Le Diagnostic de Performance Energétique provoque la polémique depuis l’obligation de l’afficher dans les annonces immobilières.
DPE aléatoires, fraude au DPE, DPE de complaisance, faux DPE, DPE différents d’un diagnostiqueur à l’autre, la fiabilité du seul outil permettant de déterminer le bilan énergétique d’un logement en vente est sérieusement remis en cause.
D’autant que le DPE est un critère déterminant dans le calcul du montant du PTZ+. Les professionnels de l’immobilier contestent la controverse, le gouvernement semble vouloir améliorer le diagnostic immobilier, dessine moi une maison vous livre sa synthèse.
Depuis le 1er janvier 2011, la réglementation immobilière applicable au Diagnostic de Performance Energétique s’est durcie, ce qui vous a permis de lire mon premier article sur le sujet.
A cette époque, je vous exposais déjà sans détour mon avis tranché (dans le vif) sur le DPE que je trouvais trop théorique pas rapport à l’hétérogénéité du terrain, et trop peu fiable tant dans sa méthode de réalisation que dans le résultat final.
Dans le même temps, le gouvernement a lancé une série de réformes fiscales concernant les aides financières attribuées pour l’achat d’une résidence principale entraînant l’avènement du nouveau PTZ+ et du PEL 2011. Mais l’Etat, dans sa grande compétence, a fait reposer le mode de calcul de ces nouvelles aides en grande partie sur le DPE, sans même prendre le soin de vérifier et valider sa fiabilité.
Ce pouvoir soudainement attribué au Diagnostic énergétique a signé le début de la débâcle car le DPE n’étant pas fiable (je vous l’avais dit), des enquêtes ont tôt fait de le révéler au grand public et de pointer du doigt le disfonctionnement évident du dispositif. Le gouvernement a été contraint devant l’évidence de reconnaître ses erreurs du bout des lèvres et a promis une amélioration du diagnostic, plus de clarté et de rigueur. L’avenir nous en dira davantage.
En attendant, un bon DPE étant un avantage certain pour tous les acteurs d’une transaction immobilière, chacun ayant à y gagner, le secteur des bilans énergétiques est devenu le siège des pots de vin, des fraudes, et des arrangements en tout genre.
Malgré tout, alors que des sondages ont révélé une certaine méconnaissance du DPE de la part des particuliers, celui ci semble tout de même s’intégrer lentement mais sûrement au marché immobilier 2011 et même influencer les ventes. C’est finalement logique, il est obligatoire lors d’une vente immobilière.
En tout état de cause, je trouve l’objectif du DPE plutôt louable puisqu’il a pour but d’informer les acquéreurs potentiels sur la performance énergétique d’un logement en vente et faire le point sur l’état des constructions dans le parc immobilier français. Mieux construire pour consommer moins est sans doute la meilleur solution pour faire face à la hausse inexorable du prix de l’énergie.
Malgré tout, je juge avant tout l’outil mis en place pour y parvenir et je persiste, cet outil est totalement inapproprié, dépourvu de fiabilité, de cadre juridique et de rigueur. Son mode de calcul est beaucoup trop compliqué pour être digne de confiance et son impact financier bien trop grand dans une transaction immobilière pour ne pas engendrer de multiples fraudes.
Afin de vous fournir un exemple concret parmi d’autres, voici une annonce immobilière publiée sur se loger par deux agences différentes. Il n’y a rien qui vous choque ? 😆
J’invite tous les lecteurs qui trouvent des anomalies de ce style lors de leur recherche immobilière à me les fournir . Elles seront publiées à la suite de cet article afin de démontrer encore davantage l’absence de crédibilité du DPE. Merci d’avance.
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