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La Ventilation Mécaniquement Contrôlée – VMC

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La Ventilation Mécaniquement Contrôlée (VMC) s’est notamment développée depuis l’arrêté du 24 mars 1982 visant à réduire la consommation d’énergie des logements, tout en préservant le confort et l’hygiène des locaux.

De plus, un arrêté datant du 5 avril 1988 précise le caractère obligatoire d’une aération efficace des logements.

Enfin, les récentes réglementations thermiques induisent indirectement le recours à des VMC dans les nouvelles constructions afin d’atteindre les performances énergétiques exigées.

VMC simple flux, VMC hygroréglable, VMC double flux, comment fonctionnent elles ? La VMC est elle fiable ?

Une VMC, c’est quoi ?

La VMC est un ensemble de dispositifs permettant de renouveler l’air intérieur d’un bâtiment, plus particulièrement les pièces humides telles que salles de bain, toilettes, cuisine, buanderie…

Une VMC a pour but, comme son nom le suggère, de forcer la ventilation naturelle d’un logement. Elle permet l’entrée d’air neuf et frais dans les pièces principales dites sèches (salon, chambre) et l’évacuation de l’air vicié par les pièces humides dites techniques (cuisine, salle de bains, WC). La pollution de l’air intérieur est donc minimisée.


La VMC simple flux

L’air frais entre par les pièces sèches avant d’être extrait par les pièces techniques. La circulation d’air est lente, silencieuse et permanente et le débit d’aspiration peut parfois être réglé. Le débit est donc constant et autorégulé quelles que soient les conditions atmosphériques et climatiques extérieures et quel que soit le nombre d’occupants de l’habitation.

La prise d’air frais s’effectue en principe dans les pièces principales à l’aide de bouches auto réglables intégrées aux menuiseries (2). L’air circule ensuite vers les pièces techniques grâce à des passages ménagés sous les portes intérieures (1 à 2 cm impérativement).

L’extraction de l’air vicié s’effectue ensuite au moyen de bouches situées sur les murs ou au plafond (1), raccordées par des gaines souples (3) à un extracteur motorisé souvent installé dans les combles du logement (4).

L’extraction finale de l’air vicié vers l’extérieur se fait généralement par un chapeau installé sur la toiture. La VMC doit fonctionner en permanence.

La VMC simple flux est la moins coûteuse en terme d’achat et d’installation, mais comporte l’inconvénient de générer d’importantes pertes de chaleur.


La VMC simple flux hygroréglable

A la différence de la VMC simple flux standard, la VMC simple flux hygroréglable intègre capteurs d’humidité situés dans le caisson et/ou dans les bouches d’aspirations.

L’ouverture des bouches d’aspiration varie en fonction du taux d’humidité de l’air présent dans la pièce, limitant ainsi les pertes de chaleur.

Un capteur situé dans le groupe d’aspiration peut augmenter la vitesse à partir d’un certain taux d’humidité.

Une VMC simple flux hygroréglable peut être de deux types:

Hygroréglable type A: Les entrées d’aire frais sont autoréglables et le débit d’air fixe.

Hygroréglable type B: Les entrées d’air frais sont hydroréglables et le débit d’air variable (gain thermique plus important).

 

La VMC double flux

Le groupe de ventilation assure lui même l’aspiration de l’air extérieur à insuffler dans votre logement, la présence de grilles d’arrivée d’air frais aux fenêtres et aux portes est donc inutile.

Le système simple flux est ici doublé afin de permettre une récupération de chaleur de l’air expulsé.

L’air chaud rejeté des pièces humides traverse un échangeur de chaleur avant d’être rejeté vers l’extérieur.

L’air froid neuf venant de l’extérieur traverse cet échangeur en récupérant environ 60 à 65% de la chaleur de l’air expulsé avant d’être redistribué dans les pièces à vivre.

La circulation de l’air vicié et de l’air neuf est contrôlée par deux ventilateurs au lieu d’un. Ce système permet une économie de chauffage d’environ 15% par rapport à une VMC simple flux classique, et environ 8% par rapport à une simple flux hygrorégulée.

En contre partie, le prix d’une VMC double flux est plus élevé et il sera nécessaire de créer un second réseau de ventilation pour les arrivés d’air. En outre, les gaines utilisées devront être isolées, contrairement aux VMC classiques.


La VMC double flux couplée à un puits canadien

Un puits canadien se compose d’un tuyau enterré à environ 2 m de profondeur, et d’une longueur minimale de 25 m. Il utilise le principe de la géothermie selon lequel la température du sol à 2m de profondeur est presque constante (12 à 15°C).

Lorsque la VMC double flux est couplée à un puits canadien, l’air frais aspiré est donc plus chaud que l’air ambiant en hiver et plus frais en été avant d’être traité par l’échangeur et réinjecté dans le logement.

La perte de chaleur du au renouvellement de l’air intérieur est donc minimisé en hiver.

En revanche en été l’air importé sera plus frais et le système de ventilation agira comme une climatisation.


Normes garantissant l’achat et l’installation d’une VMC

Afin de garantir un produit conforme, il existe deux principales normes pour une VMC:

La marque NF

Elle garantit un produit sûr et de qualité de manière indiscutable et impartiale . Cette garantie est assurée par des contrôles réguliers des produits certifiés conformes.

Le label Vivrélec

Ce label exige la norme NF électricité et donne droit à des aides financières de la part d’EDF, au travers de la solution Vivrélec pour les maisons neuves, ou la solution « habitat existant ».


La ventilation remise en cause dans le label BBC

Le problème le plus important concernant les installations de ventilation réside dans l’encrassement rapide des filtres au soufflage entraînant des chutes importantes de débit. De plus, un simple nettoyage est généralement insuffisant pour permettre de retrouver les qualités de ventilation d’origine.

La consommation énergétique de 8 immeubles de logements BBC a récemment été mesurée par le bureau d’études Enertech. Les résultats font notamment ressortir le décalage entre simulation et consommation réelle.

Entre 400 et 700 mesureurs ont été installés sur chacun des 8 bâtiments de logements. Tous les immeubles suivis au cours de cette campagne étaient équipés d’une ventilation double flux avec récupération de chaleur sur l’air extrait.

Selon les résultats de l’étude, aucune n’a fonctionné dans ses conditions nominales. Défauts de réglage, de paramétrage et de suivi de fonctionnement ont conduit parfois à l’absence totale de ventilation.

Cette campagne de mesures met en évidence la surconsommation énergétique que peut entraîner une trop médiocre qualité de conception, d’installation et d’exploitation des systèmes de ventilation et indirectement le problème de santé publique sous-jacent.

Pourtant, la Réglementation Thermique 2005 (RT 2005) et la future Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) rendent obligatoire un niveau de ventilation dans les constructions neuves qui ne peut-être atteint qu’avec une Ventilation Mécanique Contrôlée.

Avec le développement d’habitations toujours plus étanches à l’air, une VMC est en effet le complément indispensable d’une bonne isolation et d’un chauffage performant en assurant la maîtrise de l’humidité et du renouvellement de l’air de la maison.

Une VMC est donc incontournable dans la construction BBC, tant pour atteindre la performance énergétique voulue que pour garantir le renouvellement de l’air. Encore faut il que le système soit fiable !

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