Les toitures plates s’imposent de plus en plus dans le paysage des nouvelles constructions françaises. Elles apportent une touche design indéniable aux habitations contemporaines et permettent d’optimiser la surface habitable imposée par le Plan Local d’Urbanisme.
Pourtant les toits plats ont longtemps souffert d’une mauvaise réputation liée à la durée de vie de leur étanchéité. Mais ça, c’était avant la commercialisation aux professionnels et aux particuliers de l’EPDM, une membrane en caoutchouc ultra résistante, proposée dans des dimensions géantes et dont la mise en oeuvre est accessible à tout bon bricoleur, sans outils spécifiques.
Découvrez comment mettre fin aux fuites des toits plats pour un prix accessible et obtenir facilement une couverture durable et parfaitement étanche grâce aux rouleaux d’EPDM.
Sommaire
L’histoire des toits plats
Actuellement, la demande en toiture plate augmente sensiblement dans la construction de maisons individuelles. Symbole prédominant d’une architecture contemporaine et cubique, le toit plat n’est pourtant pas une invention nouvelle puisqu’il s’est largement développé il y a déjà plus de 150 ans, lorsque les villes américaines ont connu une explosion de leur secteur tertiaire. Grâce aux produits dérivés issus du pétrole, l’étanchéité bitumeuse recouvre ainsi le dernier étage des immeubles, faisant office de toit terrasse.
En France il y a 80 ans, le célèbre architecte Le Corbusier en faisait également un de ses principaux concepts architecturaux, comme par exemple dans la cité radieuse de Briey.
D’un point de vue esthétique, le toit plat offre beaucoup plus de souplesse architecturale qu’un toit incliné, permettant une originalité de construction à laquelle on adhère ou pas mais qui ne laisse jamais indifférent.
Avantages et inconvénients des toitures plates
Avantages
- espace supplémentaire extérieur exploitable si toiture terrasse circulable
- exploitation totale de la hauteur maximum de construction autorisée par le PLU (contrairement à un étage en sous pente)
- possibilité de créer des puits de lumière pour les pièces de vie
- esthétique ultra moderne
- prix plus bas et mise en oeuvre plus aisée qu’une toiture traditionnelle si autoconstruction
- intervention sécurisée sur surface plane en cas de problème
Inconvénients
- mauvaise réputation du vieillissement de l’étanchéité
- interdiction des toitures plates par certains PLU
- évacuation des eaux de pluie moins efficace qu’une toiture traditionnelle (toit plat mal adapté aux zones montagneuses)
- pas de combles aménageables
- prix plus haut et mise en oeuvre plus spécifique qu’une toiture traditionnelle si réalisation par un professionnel
L’exemple des extensions à toit plat
Le toit plat prend tout son intérêt dans le cadre des extensions de logement existant.
D’une part une extension cubique offre davantage de possibilités d’implantation pour que son mariage avec la construction existante soit le plus harmonieux possible.
D’autre part, le toit plat permet d’optimiser la surface habitable supplémentaire tout en respectant les contraintes de hauteur maximum autorisée par le PLU. En effet, dans ce calcul, c’est l’élément le plus haut de la construction qui est pris en compte, c’est à dire la faîtière de la toiture si celle-ci est inclinée. Prenons l’exemple d’une hauteur maximum autorisée de 5m : avec une toiture inclinée, nous aurons une surface en RDC et une surface sous combles plus petite. Avec un toit plat, la surface en RDC et la surface surface sous la toiture seront identiques.
Précisions sur le prix et la mise en oeuvre des toitures planes
Le toit plat souffre encore d’une mauvaise réputation en terme d’étanchéité et ne représente encore qu’une partie mineure des habitations. Par conséquent, trouver un professionnel compétent en la matière et plus compliqué que pour une toiture traditionnelle.
En outre, ces professionnels jouent beaucoup sur la nécessité d’une mise en oeuvre spécifique pour prévenir tout désagrément d’ordre liquide :-).
Pour ces raisons, le prix d’une toiture plane est souvent plus élevée qu’une toiture traditionnelle.
Pourtant, à bien y regarder, un toit plat n’est rien de plus qu’une dalle en béton réalisée à l’étage d’un bâtiment et recouvert d’une étanchéité. En terme de surface, celle ci est en outre moins importante que celle du ou des plan(s) incliné(s) d’une toiture classique, à surface d’habitation en RDC équivalente.
Concernant la dalle en béton, rien de bien compliqué à réaliser (comme le démontre cet article), si ce n’est de prévoir les fondations adéquates lors de la construction de la maison. Cette dalle doit néanmoins être coulée légèrement en pente (environ 2cm/m) pour faciliter l’évacuation de l’eau de pluie car contrairement à son nom, une toiture plate ne l’est jamais vraiment. L’auto-constructeur peut donc vite s’y retrouver et éviter ainsi la mise en place laborieuse d’une charpente constituée de solives, de voliges, de liteaux, de tuiles etc.
De plus, une isolation performante, conforme à la Réglementation Thermique en cours (RT2012) peut être réalisée, aussi bien sur ou sous le toit, au même titre que pour une charpente classique. Concernant l’étanchéité, les techniques ont évolué et deviennent accessibles et fiables, notamment grâce à l’EPDM.
L’EPDM, la garantie d’un toit plat étanche, à réaliser soi même (ou pas)
Durant de nombreuses années (et encore aujourd’hui), l’étanchéité des toits plats a été réalisée par la technique du roofing. Le roofing est la mise en oeuvre de membranes bitumeuses, raccordées entre elles par collage mais le plus souvent soudées au chalumeau. Même si l’achat d’un tel chalumeau est possible par un particulier, même si beaucoup de particuliers auto-constructeurs ont réussi eux même l’étanchéité de leur toit plat grâce à cette technique, le roofing, c’est long, ça sent mauvais, ça dégage une chaleur éprouvante… et surtout, le raccord des bandes de bitume accentue le risque de fuites si la soudure n’est pas parfaite.
Ces défauts sont corrigés par l’EPDM.
L’EPDM (Ethylène Propylène Diène Monomère) est une membrane en Caoutchouc synthétique. L’EPDM est particulièrement répandu en Amérique où il a fait ses preuves depuis de nombreuses années. Il a été utilisé pour la première fois en 1962 pour l’étanchéité du toit de l’aéroport de Chicago. A ce jour, la membrane est toujours aussi résistante.
Ses principales caractéristiques sont les suivantes :
- une durée de vie exceptionnelle, généralement garantie pour 50 ans
- une capacité d’élasticité de 400% permettant de s’adapter aux déformations du support
- une résistance autorisant une amplitude de température de -50°c à +130°c
- une composition neutre et écologique (100% recyclable) permettant la récupération des eaux de pluie à des fins domestiques
- une pose à froid collée, lestée ou mécanique
- une excellente résistance aux UV et à l’ozone
- un large choix de conditionnements, permettant la mise en oeuvre d’une étanchéité sans raccords puisque la largeur maximum est de 15m pour une longueur maximum de 60m !
L’EPDM n’est pas un produit miracle et un soin tout particulier doit être apporté à sa mise en oeuvre, notamment aux angles, lieu prépondérant de fuites potentielles pour les toits plats. Cependant, il faut avouer que la possibilité de supprimer les raccords diminue considérablement les risques de fuites.
Une gamme complète d’accessoires permet d’assurer l’étanchéité de tous les éléments d’un toit.
Suivant l’épaisseur choisie, le poids de l’EPDM oscille entre 1 et 3kg/m². Un rouleau de 100m² pèsera donc entre 100 et 300kg. Il est donc conseillé d’avoir quelques amis sous le coude pour vous aider à le mettre en place.
Le prix de l’EPDM varie suivant les fournisseurs, l’épaisseur et les accessoires fournis mais vous le trouverez globalement autour de 10€ le m².
Vous pouvez vous faire une idée de ce matériaux en vous rendant dans un magasin Botanic. En effet, l’EPDM y est vendu pour la réalisation de bassins aquatiques à un prix très compétitif :