Le palais Montmorency est actuellement en vente au prix d’appel de 100 millions d’euros. Ce bien immobilier de prestige est situé avenue Foch à Paris, dans le 16e arrondissement.
Construit en 1912 pour la duchesse de Montmorency par l’architecte Henri-Paul Nenot (auteur également de l’hôtel Meurice), cet hôtel particulier édifié sur deux niveaux fut imaginé pour accueillir et mettre en valeur les magnifiques cheminées et boiseries XVIIIe provenant du salon du palais royal de Paar en Autriche, où Marie-Antoinette y épousa Louis XVI en 1770.
A la disparition en 1927 de la famille de Montmorency, cette demeure fut vendue 8 millions de francs or au mécène Antenor Patino, fils de Simon Patino, qui contrôlait à l’époque 60 % de la production mondiale de ce minerai.
Littéralement, l’hôtel particulier désigne une demeure luxueuse occupée par une seule et même famille et son personnel de maison. À Paris, ces édifices ont été construits pour des figures importantes, d’abord nobles d’épée, puis bourgeois richissimes.
Ces biens immobiliers de luxe partagent tous un point commun: leur jardin. La possibilité de vivre au cœur de la ville dans des surfaces habitables conséquentes tout en étant au calme en retrait de la rue et au milieu d’un jardin est sans doute le luxe ultime en 2011.
L’hôtel particulier Montmorency comprend 20 pièces, dont 12 chambres pour une superficie totale de 3 100 m2. Il est mis en vente par une famille du golfe Persique qui possède beaucoup de propriétés dans le monde.
Si le palais de Montmorency est vendu au prix annoncé de 100 millions d’euros, il battra alors le record parisien, estimé par les professionnels de l’immobilier de luxe à environ 98 millions d’euros pour l’hôtel particulier Soyecourt, dans le 7e arrondissement et vendu par la famille Pozzo di Borgo au président gabonais Ali Bongo Ondimba.
La vente du palais a été confié a Belles Demeures de France, le département international du groupe immobilier Féau, associé de Christie’s. Ce prix de vente n’étonne guère car sur de tels biens immobiliers d’exception, la compétition fait rage.
Ces transactions immobilières d’envergure ne surviennent que tous les cinq à dix ans et exclusivement à Paris, réputé pour être la capitale de l’hôtel particulier.
Dans une des villes françaises qui affiche le plus grand nombre de mal logés, où il est de plus en plus difficile de trouver un logement décent à un prix raisonnable, où même certaines caves sont louées à des familles dans le besoin en guise d’habitation, cette annonce martèle encore davantage la fracture sociale face au logement.