La flambée de l’immobilier

Par rapport à la même période en 2010, les prix de l’immobilier sont en hausse en 2011.

En effet, l’évolution du marché immobilier (appartements, maisons) affiche une augmentation moyenne des prix au m² sur un an de + 7.4% en France, +15.6% à Paris et +10.3% en Ile de France.

Dans le même temps, les ménages français qui souhaitent devenir propriétaires sont contraints d’allonger leur durée d’emprunt : celle-ci passe de 19,8 ans en moyenne au 1er semestre 2010 à 20,1 ans au 1er semestre 2011.

En outre, Le seuil des 200 000 euros pour une transaction immobilière en France a été franchi, pour la première fois, au cours du 1er semestre 2011.

En effet, le montant moyen pour l’acquisition d’un logement atteint désormais de 210 438 euros (contre 194 693 au 1er semestre 2010) (source Century 21).

Immobilier 2011 en France

Les prix de l’immobilier poursuivent leur flambée et enregistrent une hausse de 7,4% sur un an, après une hausse des prix de 8,7% déjà enregistrée en 2010.

En revanche, le volume des transactions immobilières baisse de – 7,1% entre le 1er semestre 2010 et le 1er semestre 2011. Les ventes de logements sont donc moins importantes mais à un tarif plus élevé. Cette constatation est vérifiée partout où les prix ont augmenté de plus de 3%.

Le prix au m² atteint en moyenne 2 693 € au 1er semestre 2011 avec 3 551 € pour les appartements (+9,5% sur 12 mois), et 2 149 €/m2 pour les maisons (+6,3% sur 12 mois).

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Evolution annuelle des prix au m², France entière, appartements et maisons (période 2000 – 1er semestre 2011, source Century 21)

Devant cette hausse des prix, les ménages français se retrouvent donc à devoir emprunter davantage pour financer leur projet immobilier :

78,7% du financement provient d’un prêt immobilier au 1er semestre 2011 contre 76% au 1er semestre 2010. La baisse du pouvoir d’achat immobilier est particulièrement marqué pour les moins de 40 ans dont la proportion parmi les acquéreurs enregistre la plus forte baisse (-14,51%).

Toutes fois, six régions françaises affichent une baisse des prix de leur immobilier. Il s’agit de l’Alsace, l’Aquitaine, l’Auvergne, la Bourgogne, le Limousin et le Nord/Picardie.

 

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Prix moyen au m² en France par région (variation sur 12 mois, source Century 21)

L’apport personnel moyen nécessaire pour financer une acquisition immobilière a explosé de 123 % en 6 mois !

Les plus touchés par la baisse du pouvoir d’achat immobilier sont les moins de 30 ans. En effet, leur proportion parmi les acquéreurs recule de manière notable avec -9,5% sur la France entière.

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Evolution du pouvoir d’achat immobilier depuis juin 2010 (pour une mensualité de 1000€ à remboursée sur 20 ans, source Century 21)


Immobilier 2011 à Paris

En progression de 15,6% sur un an, le prix de l’immobilier au m² atteint 8 344 € en moyenne dans la capitale. On constate qu’entre le 1er semestre 2010 et le 1er semestre 2011, le prix au m² a augmenté en moyenne de plus de 1 100 euros (7 220 € au 1er semestre 2010).

Contrairement au reste de la France, pour un même montant d’acquisition foncière, le pourcentage faisant appel à un emprunt bancaire diminue et passe de 64,2% au 1er semestre 2010 à 58,6% au 1er semestre 2011.

Cette spécificité du marché immobilier parisien est largement entretenu par les secundo accédants qui deviennent de plus en plus les seuls à pouvoir entretenir le marché du logement dans la capitale.

Les autres principaux acteurs du marché immobilier à Paris sont les investisseurs : 26,9% des transactions immobilières sont réalisées par des investisseurs conte 16,2% au niveau national. Cette part a progressé de +20% depuis deux ans !

Les délais de vente se raccourcissent : ils étaient de 75 jours au 1er semestre 2009 et s’établissent désormais à 39 jours en moyenne au 1er semestre 2011.

Les plus touchés par la baisse du pouvoir d’achat immobilier sont les moins de 30 ans. En effet, leur proportion parmi les acquéreurs recule de manière notable avec -26.5% à Paris.


Immobilier 2011 en Ile de France

Avec une hausse des prix de +10,3% sur un an, le prix moyen au m² de l’immobilier en Ile de France s’établit à 3 421 €.

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Prix moyen au m² en Ile de France (variation sur 12 mois, source Century 21)

Bien qu’ils affichent des augmentations de prix sur l’année entière, deux départements franciliens voient leur prix baisser sensiblement au 1er semestre 2011. Il s’agit de la Seine-et-Marne (-1,37%) et la Seine-Saint-Denis (+0,96%).

Les plus touchés par la baisse du pouvoir d’achat immobilier sont les moins de 30 ans. En effet, leur proportion parmi les acquéreurs recule de manière notable avec -19% en Ile-de-France.


Immobilier 2011 : les prix continueront ils de monter ?

Alors que les Etats-Unis, l’Espagne, la Grande-Bretagne et l’Irlande subissent une chute des prix des logements, la France ne semble pas, quant à elle, être contaminée par cette épidémie déflationiste du marché immobilier.

Selon de nombreux experts du secteur immobilier, les prix devraient baisser. On peut même lire des prévisions de -30% d’ici à 2015. Tous les paramètres semblent être réunis pour appuyer cette thèse :

– Hausse continue des prix des logements

– Réduction du nombre des acheteurs potentiels

– Chute du pouvoir d’achat immobilier de 50 % depuis 2000 à Paris

– Remontée des taux d’intérêt (3,35% à 4,30% entre novembre et juin) qui devrait se confirmer avec la hausse des taux directeurs de la BCE.

Pourtant, la hausse des prix se poursuit sur le marché immobilier en France. Le prix des logements anciens a encore progrerssé de 7 % au premier semestre 2011.

Cette situation peut s’expliquer au moyen de deux arguments principaux :

D’abord parce que l’immobilier demeure encore le placement le plus intéressant du moment avec un rapport rendement/risque sans concurrence. La pierre reste une valeur refuge.

Ensuite parce que la politique du gouvernement en matière de logement renforce la bulle immobilière en France.

Avec la réforme de la loi Scellier (60 % des ventes de logements neufs en 2010) et un probable second coup de rabot imminent sur ce dispositif, le gouvernement élimine l’un des seuls moyens de combattre la pénurie de logements en France.

Et si la demande de logements reste supérieure à l’offre, il n’y a aucune raison pour que l’immobilier baisse. Sur le premier trimestre 2011, les ventes des promoteurs ont ainsi reculé de 24 %.

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