Alors que le Gouvernement insiste sur la nécessité économique de renforcer son plan de rigueur pour 2012, des hauts salaires de dirigeants bancaires sont dévoilés au grand jour et créent le scandale.
Ces rémunérations élevées se montrent bien insolentes face à un smic qui piétine et une situation économique française en proie aux restrictions budgétaires.
Les paies des grands patrons ne connaissent pas la crise !
Le 24 juin 2009, la fusion de la Caisse nationale des Caisses d’épargne et de la Banque fédérale des Banques populaires a donné naissance au BPCE, le deuxième groupe bancaire français.
BPCE pèse 16 milliards d’euros de capital dont l’État français détient des actions de préférence, mais sans droit de vote.
Le groupe BPCE représente 8 000 agences, 34 millions de clients et 20 % de parts de marché dans la banque de détail en France.
Dans un dernier communiqué avant de confier ses fonctions à Mario Draghi, Jean-Claude Trichet jugeait urgente une recapitalisation des établissements bancaires de la zone euro.
Selon l’ancien Président de la Banque Centrale Européenne (BCE), les banques devaient «faire tout ce qui est nécessaire pour renforcer leurs bilans», en utilisant pour cela leurs bénéfices, ou en versant des salaires plus «modérés».
Pourtant, malgré cette annonce alarmante, en pleine crise financière, alors que grossit la dette publique dans plusieurs pays européens, alors que des plans de rigueur et des mesures d’austérité sont imposées par le Gouvernement Français pour tenter de ralentir le déficit budgétaire, la banque BPCE n’oublie pas de récompenser ses dirigeants !
C’est en tous cas ce que nous révèle le syndicat Sud du groupe BPCE en rendant publique la rémunération annuelle de 9 des 17 hauts responsables.
Les hauts revenus des dirigeants de la BPCE
Le moins que nous puissions constater est que leur rémunération n’a rien d’austère.
Grâce à ce syndicat, nous constatons que le salaire des présidents de directoire des caisses d’épargne varient en 2011 de 435 000 euros par an à 245 000 euros selon les régions. A ce salaire déjà confortable viennent s’ajouter des rémunérations variables qui représentent en moyenne plus de 50% de la partie fixe.
A titre de comparaison, l’ancien président de la BCE, Jean-Claude Trichet, touchait une rémunération de 367 863 euros par an.
Le smic est actuellement à 12 852 euros net par an.
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Ils devraient subir une ponction temporaire de 4% de leurs revenus imposables selon la nouvelle loi de finances…
Nous vivons une époque for-mi-da-bleu !