Evolution des prix de l’immobilier en 2012

Les prix de l’immobilier devraient baisser en 2012 si l’on en croit l’analyse de deux économistes spécialistes du secteur du logement.

En effet, la hausse des taux des crédits immobiliers conjuguée à la crainte du déficit budgétaire et de la dette publique de la France pèsent lourd sur les prévisions du marché immobilier.

Par ailleurs, les récentes réformes de l’immobilier prévues pour 2012 accentuent encore une possible baisse des prix des maisons et des appartements.

Découvrez l’évolution des prix de l’immobilier en 2012 et les raisons d’une possible chute des prix.

 

Conséquence de la dégradation de la note triple A de la France sur les prix de l’immobilier en 2012

Selon l’économiste Marc Touati l’immobilier devrait prochaînement connaître un retournement. Convaincu par cette prévision immobilière depuis 2010, l’avis de l’économiste est appuyé depuis peu par celui des notaires.

Compte tenu de l’écart croissant entre les prix des logements (+130% en 10 ans) et le revenu des ménages (+34% en 10 ans), il n’est pas surprenant que l’éclatement de la bulle immobilière française soit un scénario envisageable.

Marc Touati estime que le marché immobilier est surévalué d’environ 20 % et que les prix des logements devraient baisser à plus ou moins courte échéance au niveau National et plus particulièrement à Paris.

Les prévisions de l’économiste prévoient une baisse de 5 à 10 % des prix de l’immobilier d’ici à l’élection présidentielle.

Les taux des prêts immobiliers sont indexés sur les variations de l’OAT 10 ans. Or, l’OAT 10 ans se situe actuellement autour de 3,20%.

Si l’agence Standard & Poor’s décidait dans 3 mois d’abaisser la note triple A de la France de deux crans, l’OAT 10 ans grimperait immédiatement et mécaniquement aux alentours de 7%.

La conséquence serait donc une hausse notable des taux des prêts immobiliers octroyés aux particuliers, une baisse de la capacité d’emprunt des ménages et une chute des prix de l’immobilier de l’ordre de 25%.

Pourtant, certains spécialistes de l’immobilier comme la FNAIM parient plus raisonnablement sur une stabilisation des prix.

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Evolution des prix de l'immobilier 2011-2012 selon la FNAIM

 

Conséquence du déficit budgétaire de la France sur les prix de l’immobilier en 2012

Selon l’économiste Michel Mouillart, l’immobilier français traverse une crise d’ampleur imcomparable.

La crise économique de la dette publique touche la quasi-totalité des pays européens. Cette crise perturbe donc le refinancement des banques qui doivent se montrer plus prudentes afin d’assurer leurs arrières.

Leur politique est donc la recherche de liquidités plutôt que la recherche de nouveaux clients. Elles augmentent leurs marges, leurs taux d’emprunt et les conditions pour obtenir un prêt immobilier deviennent très strictes et sélectives.

Le 8 décembre dernier, la Banque Centrale Européenne (BCE) a baissé son taux directeur à 1 %, après l’avoir déjà baissé de 1.50% à 1.25% en novembre.

Pourtant cette décision qui a généralement un impact favorable sur les taux de crédit immobilier n’en n’aura aucun cette fois ci car les banques souhaitent en priorité sécuriser leurs fonds financiers et accroitre leur rentabilité.

Dans ce contexte, le volume de crédits immobiliers accordé par les établissements bancaires devrait baisser fortement dès 2012.

On estime cette baisse à 130 milliards d’euros qui ne seront pas prétés l’an prochain, soit un 1/4 de moins qu’en 2010.

Cette pénurie des offres de crédits immobiliers devrait mettre la reprise du marché entre parenthèse pendant au moins deux ans selon Michel Mouillart.

 

Conséquence des réformes du logement sur les prix de l’immobilier en 2012

Par ailleurs, dans ce contexte déjà tendu pour obtenir un financement immobilier, les récentes réformes du logement devraient venir aggraver la situation :

Le secteur de la construction devrait être le grand gagnant de la crise et les 406 000 mises en chantier de logements en 2011 ne devrait baisser que très légèrement en 2012, de l’ordre de 5 %.

En revanche, l’immobilier ancien devrait être touché plus sévèrement. Les professionels de l’immobilier anticipent une baisse des ventes de l’ordre de 85 000 sur deux ans, soit environ 1/8ème du marché immobilier total.

Il est donc plus que probable que les prix de l’immobilier baissent. Cependant, cette baisse n’est pas une conséquence du décalage entre le prix des logements et le revenu des ménages mais une conséquence du dérèglement des mécanismes de financement du marché.

En clair, que les prix des logements soient indécents en regard du niveau de vie de la majorité de la population n’est pas une raison suffisante pour freiner les acheteurs en quête d’accession à la propriété.

Le principal frein sera les limites d’un sytème financier qui permettait jusqu’à présent de s’endetter toujours davantage et toujours plus longtemps.

D’ailleurs, d’après de récentes statistiques, Le marché immobilier ne décourage pas les jeunes primo accédants, mais à quel prix ?

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